Liliane Campos est membre de l’Institut universitaire de France et maître de conférences en études anglophones et théâtrales à l’université de la Sorbonne Nouvelle, où elle co-dirige le séminaire « Sciences et Littérature » avec Pierre-Louis Patoine (https://litorg.hypotheses.org). Ses recherches en cours portent sur les échelles du vivant et la perspective biologique dans le roman, la poésie et le théâtre contemporains. Ses articles sur le rôle des sciences dans les formes théâtrales et narratives sont parus dans Textual PracticeContemporary Theatre ReviewInterdisciplinary Science ReviewsEpistémocritiqueSillages CritiquesEtudes Anglaises etEtudes Britanniques Contemporaines. Elle est l’auteur de Sciences en scène dans le théâtre britannique contemporain (PUR, 2012) etThe Dialogue of Art and Science in Tom Stoppard’s Arcadia (PUF, 2011), a dirigé le n°102-103, « Côté Sciences », d’Alternatives théâtrales (2009) et co-dirigé le collectif Living Matter / Literary Forms (20th-21rst centuries) sur fabula.org (2016).

 

Antoine Cazé est professeur en études anglophones à l’Université Paris Diderot-Paris 7, où il est Vice-Président délégué aux Relations Internationales. Spécialiste de poésie américaine, il est l’auteur d’une monographie sur John Ashbery (John Ashbery, à contre-voix de l’Amérique, Paris, Belin, 2000), et a publié de nombreux artistes sur Emily Dickinson, William Carlos Williams, H.D., Gertrude Stein, John Ashbery, Charles Bernstein, Lyn Hejinian ou encore Susan Howe. Il a publié en 2017 une traduction de My Emily Dickinson de Susan Howe, et il prépare maintenant deux livres sur Dickinson : un volume collectif sur les figures de la mort dans son oeuvre poétique, ainsi que les actes du colloque international de 2016 Experimental Dickinson. Il rédige actuellement une monographie intitulée Experimental Form and Subjectivity in Contemporary American Writing.

 

Ancienne élève de l’École Normale Supérieure de Lyon et agrégée, Julie Cheminaud est maître de conférences en philosophie de l’art à l’Université Paris Sorbonne. Ses recherches portent principalement sur les relations entre art et médecine. Dans sa thèse, elle s’est ainsi attachée aux liens qui ont pu s’établir au 19ème siècle entre les discours médicaux et les pratiques artistiques, en s’intéressant plus particulièrement à la figure de l’artiste comme reprise de la mélancolie (Les évadés de la médecine. Physiologie de l’art dans la France de la seconde moitié du 19ème siècle, Vrin, 2018). Elle mène actuellement une recherche sur le syndrome de Stendhal, dont l’enjeu est de réévaluer l’excès d’une expérience esthétique, considérée sans doute trop hâtivement sous l’angle de la pathologique. C’est sur ce projet qu’elle a été reçue en tant que pensionnaire à l’Académie de France à Rome – Villa Médicis en 2015-2016.

 

Jean-Christophe Coffin est maître de conférences à l’université Paris 8, chercheur associé au centre Koyré d’histoire des sciences et des techniques. Parmi ses publications : La transmission de la folie, 1850-1914 (Paris, L’Harmattan, 2003) ; « L’exploration du musicien italien à la fin du XIXe siècle : entre médicalisation et paradoxe », Laboratoire italien, 2017 (17), p. 1-17 ; « Le genre, une notion prise au sérieux dans les années 1960. Autour du psychiatre et psychanalyste Robert Stoller », Sociétés et représentations, 2017 (1), n° 43, p. 43-63 ; « La réhabilitation de la folie », in Pierre F. Daled (dir.), L’envers de la raison. Alentour de Canguilhem, Paris, Vrin, 2008, p. 141-156 ; « Henri Ey et l’histoire contemporaine » in Conceptions de la folie, pratiques de la psychiatrie autour d’Henri Ey, Perpignan, Cahiers de l’association pour la Fondation H. Ey, 2008, p. 49-62 ; « Alfred Maury ou l’analyse profane de la médecine mentale » in Jacqueline Carroy & Nathalie Richard (dir.), Les sciences de l’homme au milieu du 19e siècle. Alfred Maury (1817-1892 érudit et rêveur, Rennes, PUR, 2007, pp. 89-103.

 

David E. Cohen consacre ses recherches à l’histoire de la théorie musicale depuis l’Antiquité grecque jusqu’au XIXe siècle. Titulaire d’un doctorat de Brandeis University, il s’est d’abord formé au Berklee College of Music puis à la State University of New York at Stony Brook où il a obtenu son Bachelor of Arts. Il a enseigné à Columbia, à Harvard, Tufts University, Yale et McGill. Son article intitulé « ‘The Imperfect Seeks its Perfection’: Harmonic Progression, Directed Motion, and Aristotelian Physics » a été distingué par le 2001 Best Publication award of the Society for Music Theory. Il est actuellement chercheur invité au Centre for Science and Society de Columbia University. Cet été, il intégrera le Max Planck Institute for Empirical Aesthetics de Francfort en qualité de Senior Research Scientist au sein du groupe de recherche « Histories of Music, Mind, and Body ».

 

Claude-Olivier Doron est maître de conférences en histoire et philosophie des sciences à l’Université Paris Diderot (SPHERE-Centre Canguilhem). Ses travaux portent sur l’histoire de la psychiatrie au XIXe siècle, en particulier sur les notions de dégénérescence, de perversion et, plus généralement, l’ensemble des savoirs sur les « anormaux » ; ainsi que sur l’histoire et l’actualité de la notion de “race”. Il a publié notamment L’homme altéré. Races et dégénérescence (XVIIe-XIXe s.) et plusieurs articles sur l’histoire du concept de « perversion » en psychiatrie au XIXe siècle, sur la genèse d’une psychiatrie des anormaux dans le 1er XIXe siècle, ou les races décrites comme « altérations héréditaires » entre histoire naturelle et médecine à la fin du XVIIIe-début du XIXe s. Il a par ailleurs longtemps travaillé sur les rapports entre psychiatrie et justice aujourd’hui et se charge de l’édition des cours de Michel Foucault.

 

Marie Fabre est maître de conférences à l’ENS de Lyon. Spécialiste de littérature contemporaine italienne, ses recherches portent sur les formes de l’utopie dans les œuvres de Vittorini et de Calvino, et sont plus largement centrées sur les rapports entre littérature et politique. Elle s’est intéressée dans ses derniers travaux à Pasolini, Morante, De Luca. Sa seconde activité privilégiée est la traduction et notamment la traduction de poésie (Amelia Rosselli).

 

Les travaux et enseignements d’Adam Frank portent sur la littérature américaine et les médias, les histoires et théories de l’affect et de l’émotion, la science et la technologie des XIXe et XXe siècles. Il est l’auteur de Transferential Poetics, from Poe to Warhol (Fordham University Press, 2015), co-auteur, avec Elizabeth Wilson, de A Silvan Tomkins Handbook (Minnesota University Press, à paraître), et a coordonné, avec Eve Kosofsky Sedgwick, Shame and Its Sisters : A Silvan Tomkins Reader (Duke University Press, 1995). Il a également produit des audiodrames en collaboration avec des compositeurs du Canada, des États-Unis et d’Europe. Il est professeur au sein du département d’Anglais de l’Université de British Columbia, et séjournera de septembre 2018 à juin 2019 à Paris dans le cadre d’une résidence de recherche à l’Institut d’Études Avancées.

 

Céline Frigau Manning est maître de conférences en études théâtrales et italiennes à l’université Paris 8, membre de l’Institut universitaire de France. Ancienne élève de l’École normale supérieure d’Ulm, agrégée d’italien, elle a été chargée de recherche à la Bibliothèque-musée de l’Opéra (BnF) et pensionnaire à la Villa Médicis. Elle a publié Chanteurs en scène. L’œil du spectateur au Théâtre-Italien (1815-1848) (Champion, 2014), et ses travaux sont notamment parus dans 19th-Century Music, Opera Quarterly ou L’Avant-Scène Opéra. Elle a dirigé le numéro spécial Musique italienne et sciences médicales au XIXe siècle (Laboratoire italien, n° 20, 2017), l’ouvrage collectif La Scène en miroir. Métathéâtres italiens XVIe-XXIe siècle (Classiques Garnier, 2016), et codirigé les volumes Collaborative Translation (avec A. Cordingley, Bloomsbury, 2016) et Traduire le théâtre. Une communauté d’expérience (avec M. N. Karsky, PUV, 2017). Elle rédige actuellement, dans le cadre de sa délégation à l’IUF, une monographie intitulée Spectacles de l’esprit. Hypnose, musique et sciences au XIXe siècle.

 

Rishi Goyal est Assistant Professor au sein du Département de Médecine d’urgence de Columbia University où il dirige le programme de Medicine, Literature and Society Major Track de l’Institut de Littérature comparée. Il est docteur en médecine du Collège des médecins et chirurgiens de Columbia, où il a été Chief Resident en médecine d’urgence, et il est également titulaire d’un doctorat en littérature anglaise et comparée de Columbia. Il est régulièrement professeur invité à l’University of Southern Denmark, et ses travaux sont notamment parus dans The Living Handbook of Narratology, Aktuel Forskning. Litteratur, Kultur og Medier, et The Los Angeles Review of Books. Il est le co-fondateur et éditeur de la revue en ligne Medical Health Humanities: A Department Without Walls, et a récemment reçu une bourse de recherche du National Endowment for the Humanities.

 

Rachel Greenwald Smith est l’auteur de Affect and American Literature in the Age of Neoliberalism (Cambridge UP, 2015). Elle a coordonné American Literature in Transition: 2000-2010 (Cambridge UP, 2017) ainsi que Neoliberalism and Contemporary Literary Culture (avec Mitchum Huehls, Johns Hopkins UP, 2017). Ses travaux sont parus ou à paraître dans The Los Angeles Review of Books, Novel : A Forum on Fiction, American Literature, Mediations, Modern Fiction Studies ou encore Twentieth-Century Literature. Elle est actuellement associate professor en études anglophones à Saint Louis University.

 

Sarah Hibberd occupe la Stanley Hugh Badock Chair of Music à l’Université de Bristol. Ses recherches se concentrent sur l’opéra et d’autres formes de théâtre musical à Paris et Londres dans la première moitié du XIXe siècle. Parmi ses publications, la monographie French Grand Opera and the Historical Imagination (Cambridge, 2009), le collectif Art, Theatre and Opera in Paris, 1750–1850 dirigé avec Richard Wrigley (Farnham, 2014), et le numéro spécial de 19th-Century Music intitulé Music and Science in London and Paris (Fall, 2015). Ses articles sont parus dans de nombreux volumes collectifs et revues comme Cambridge Opera Journal, Music & Letters ou Laboratoire Italien.

 

Professeure des universités en études théâtrales, membre de l’équipe de recherche Passages XX-XXI de l’Université Lyon 2, Mireille Losco-Lena est en poste, depuis 2011, à l’Ecole Nationale Supérieure des Arts et Techniques du Théâtre (ENSATT), où elle est responsable de la recherche. Elle a publié des articles et des ouvrages sur la mise en scène et les dramaturgies symbolistes et naturalistes au tournant 1900 ; sur les écritures théâtrales comiques dans le champ européen contemporain, et sur les croisements entre études théâtrales et études visuelles (co-direction avec Florence Baillet et Arnaud Rykner, du numéro L’œil et le théâtre de la revue Etudes théâtrales, 2016, ainsi que du colloque L’oeil immersif, mai 2018, Lyon). Ses activités à l’ENSATT l’ont également amenée à travailler sur la recherche-création et l’émergence d’un paradigme de recherche dans les pratiques théâtrales depuis le début du XXe siècle (direction de l’ouvrage collectif Faire théâtre sous le signe de la recherche, Rennes, PUR, 2017), et elle conduit actuellement un programme de recherche-création à l’Ensatt sur les relations théâtre et hypnose.

  
Nicholas Manning est Maître de conférences en littérature américaine à Sorbonne Université. Ancien élève de l’École normale supérieure, il est l’auteur de Rhétorique de la sincérité. La poésie moderne en quête d’un langage vrai (Honoré Champion, 2013), de Signs of Eternity: H.D.’s Trilogy (avec Clément Oudart, Fahrenheit, 2013), et d’articles dans diverses revues telles que Textual PracticeTransatlantica, ou La Revue Française d’Études Américaines. Fondateur et éditeur de The Continental Review, il consacre ses recherches aux interactions entre l’affect, l’émotion et la psychologie dans la littérature moderne. Il dirige un numéro à paraître de La Revue Française d’Études Américaines intitulé “American Psychotrope”, et rédige un ouvrage intitulé The Artifice of Affect. Emotional Truth in Modern American Realist Fiction.

 

Isabelle Moindrot est professeur d’études théâtrales à l’université Paris 8. Ses recherches portent sur la mise en scène d’opéra contemporaine, la dramaturgie lyrique et l’histoire du spectaculaire théâtral du 19e au 21e s. Elle a dirigé notamment Le Spectaculaire dans les arts de la scène du romantisme à la Belle Époque (CNRS-Édition, 2006), Victorien Sardou. Le théâtre et les arts (PUR, 2011), ainsi que l’édition critique des Drames et pièces historiques de Victorien Sardou (Classiques Garnier, 2017, tomes I à VI). Avec Alain Perroux, elle a coordonné le dossier « Le Théâtre à l’opéra, la voix au théâtre » (Alternatives théâtrales, n° 113-114, 2012) et avec Nathalie Coutelet, l’ouvrage Altérités en spectacle. 1789-1918 (PUR, 2015). Elle collabore régulièrement à L’Avant-Scène Opéra et aux programmes de différentes salles d’opéra. Avec François Ribac et Nicolas Donin, elle coordonne le séminaire international « Le Son de l’anthropocène » (Ircam, 29-30 juin 2018, 12-13 septembre 2018).

 

Stéphane Poliakov est maître de conférences à l’Université Paris 8, membre de l’EA 1573. Metteur en scène-acteur, il est membre du collectif Spectacle-Laboratoire. Ancien élève de l’École normale supérieure, agrégé de philosophie, docteur de l’Université Lyon 2, il s’est formé au théâtre à Moscou et à Lyon auprès d’A. Vassiliev (ENSATT, département mise en scène). Ses recherches portent sur les théories de l’acteur et de la mise en scène en Russie, les enjeux plastiques du jeu, le maquillage de l’acteur. Il a publié aux éditions Actes sud-papiers Anatoli Vassiliev : l’art de la composition (2006), Constantin Stanislavski (2015) et co-traduit L’Analyse-Action de Maria Knebel (2006). Il traduit les Écrits de Stanislavski dans le cadre du projet « Traduire, transmettre, mettre en jeu le “système” de Stanislavski » (Labex-Arts H2H). Ses projets de mise en scène portent sur le Gorgias de Platon et LeTrust D.E.d’I. Ehrenbourg.

 

Les recherches de Carmel Raz portent sur l’influence des théories philosophiques et médicales de l’interaction corps-esprit sur les œuvres musicales, l’esthétique et les conceptions de la volition et de la performance musicale entre les années 1650 et 1900. Elle est titulaire d’un doctorat en théorie musicale de l’Université de Yale (2015), d’un Master en composition de l’Université de Chicago, et du Diplôme de violon de la Hochschule für Musik « Hanns Eisler » de Berlin. Elle a été lauréate du Theron Rockwell Field Dissertation Prize, d’un Whiting Dissertation Fellowship, du Mellon Graduate Achievement Award et de la Baden Württemberg Stiftung. Chercheuse post-doctorale au sein de la Society of Fellows at Columbia University de 2015 à 2018, elle dirigera à partir de juillet 2018 un groupe de recherche intitulé « Histories of Music, Mind, and Body » au Max Planck Institut for Empirical Aesthetics in Frankfurt.

 

François Ribac est compositeur de théâtre musical et sociologue, maître de conférences à l’Université de Bourgogne-Franche-Comté. Il est actuellement en délégation CNRS à l’IRCAM (Équipe Analyse des Pratiques Musicales)  Ses recherches sont consacrées aux musiques populaires, à l’histoire de l’enregistrement, à l’expertise culturelle et aux façons dont le monde musical peut faire face aux défis écologiques. Il est notamment l’auteur de  L’avaleur de rock (La Dispute, 2004) et – avec Catherine Dutheil-Pessin – de La Fabrique de la programmation culturelle (La Dispute, 2017). Il coordonne un projet de recherche de trois ans (2016-2019) intitulé “Arts de la Scène et Musique dans l’anthropocène”. Il a composé (et interprété) sept opéras (pop), des musiques pour des films muets et la télévision. Ses disques ont été publiés par les labels No Man’s Land et Muséa.

 

Vincent Verroust est doctorant au Centre Alexandre-Koyré, EHESS, et chercheur associé à l’Institut des humanités en médecine (Centre hospitalier universitaire vaudois). Pendant son année de DEA en éco-anthropologie au Muséum national d’Histoire naturelle, il a découvert par hasard les travaux de Roger Heim sur les champignons hallucinogènes du Mexique. Après des recherches ethnographiques chez les riverains de la Réserve de biosphère du mont Nimba (Guinée), où il s’est intéressé aux usages techniques et symboliques de la nature, il a travaillé dans l’aide humanitaire et l’éducation à l’environnement avant d’entreprendre des recherches en histoire des sciences. Il s’intéresse actuellement à la découverte des champignons hallucinogènes du Mexique, en se fondant principalement sur le fonds d’archive de Roger Heim. Dans ce cadre, il a notamment retrouvé un film documentaire de 1963 qui montre des rituels d’ingestion de champignons sacrés au Mexique ainsi que des expériences menées à Paris sur des volontaires.

 

Anne Whitehead est Senior Lecturer en littérature moderne et contemporaine à Newcastle University. Elle est l’auteur de Trauma Fiction (Edinburgh UP, 2004), Memory: New Critical Idiom (Routledge, 2008) et Medicine and Empathy in Contemporary British Fiction (Edinburgh UP, 2017). Elle a également coordonné les volumes collectifs W. G. Sebald : A Critical Companion (Edinburgh UP, 2004), Theories of Memory : A Reader (Edinburgh |UP, 2007), un numéro special de la revue Feminist Theory intitulé « Affecting Feminism » (2012) et plus récemment The Edinburgh Companion to the Critical Medical Humanities (Edinburgh UP, 2016). Elle s’intéresse actuellement à la littérature et à l’art botaniques contemporains, et rédige un ouvrage sur sa sœur, elle-même illustratrice botanique professionnelle, recherchant une forme biographique dans une conversation autour de ses peintures et de ses dessins.